UTMB 2017 : une édition mythique !

Un plateau élite jamais vu auparavant, 18 des meilleurs athlètes mondiaux au départ, des conditions météo dignes d’une fin d’automne, un parcours toujours aussi mythique, et des dizaines de milliers de personnes pour assister à ce défi de l’homme face à la nature, c’est en quelques mots, la manière dont peut se résumer cet Ultra-Trail du Mont-Blanc 2017. Un défi que j’avais préparé avec minutie. Récit d’une semaine intense.

L’ÉMULSION « PRÉ-UTMB »

Si les courses de ce « sommet mondial de l’ultra-trail » rassemblent un plateau de coureurs et un nombre de nationalités de plus en plus importants, cette dernière semaine d’août est également l’un des temps forts de l’année pour nombre de marques de l’univers trail. Mes partenaires Hoka, Julbo et Compressport, n’avaient d’ailleurs pas manqué de préparer de nombreuses animations en marge de la course, dont le fameux « Morning Run » organisé par Compressport mercredi matin où plus de 350 personnes sont venues s’échauffer avant la course et échanger avec les athlètes. Hoka avait également vu les choses en grand pour accueillir consommateurs et athlètes sur son stand, à travers différentes animations. Conférences de presse, interview live, séance de dédicaces… Hoka a fait en sorte de marquer le coup lors de cet UTMB ! Mais à partir de mercredi soir, il étatit temps de se recentrer sur la course et de rentrer dans sa bulle avannt le choc des titans !

PRÊT POUR LA BATAILLE

Depuis le début de la saison, et plus particulièrement durant ma préparation spécifique UTMB cet été, j’ai tout mis en oeuvre pour être prêt le jour J. La météo a eu beau jouer avec les nerfs des organisateurs, nous étions prêts, et j’étais prêt à en découdre avec cette prometteuse édition de l’UTMB. Jamais un tel plateau de favoris n’avait été rassemblé. Parmi eux, les trois anciens vainqueurs Xavier Thévenard, François d’Haene et Kilian Jornet ! La bataille s’annonçait belle et je savais que j’avais une carte à jouer dans le top 15 avec une gestion de course intelligente. Vangelis pouvait retentir dans les rues de Chamonix ce 1er septembre à 18h30, 2300 coureurs étaient prêts à s’attaquer à ce tour du Mont-Blanc épique.

UN DÉPART EN FANFARE

Sur les premiers kilomètres, j’arrive assez facilement à suivre le rythme donné par les cadors. Malgré une accélération de ces derniers dans le col de Voza, je passe à Saint Gervais dans le top 10. C’est à partir de là que le rythme s’est accéléré. Je perds quelques places à l’arrivée aux Contamines où je pointe 20ème, mais je suis dans un bon rythme, et surtout dans les mêmes temps que l’an passé. Les Contamines, c’est un point de la course important car nous ne reverrons plus notre assistance avant Courmayeur et la nuit s’annonce fraîche… et humide. C’est d’ailleurs un déluge qui s’abat sur nous à ce moment. Les conditions idéales pour monter au col du Bonhomme.

 

BONNE GESTION NOCTURNE

À ma grande surprise, les conditions hivernales me réussissent plutôt bien malgré la boue, la neige et le froid. Je profite de cet état de forme pour grapiller quelques places dans le col du Bonhomme. Les sensations sont bonnes durant la nuit, et j’arrive à la mi-course (Courmayeur – 78km) en 13ème position, plutôt rassurant par rapport à mon objectif.

UN PIED CAPRICIEUX

À la fin de la montée de Bertone, je ressens une douleur au pied, qui a l’air de ne pas vouloir me lâcher… La descente du Grand Col Ferret et le plat dans le Val Ferret me confirment que la course devra se faire avec cette gêne importante. La douleur est là, mais je m’accroche. Les souvenirs de l’abandon à La Fouly en 2015 me reviennent en tête, mais je veux terminer cette course. Au passage à La Fouly, km 109, je suis 19e.

LE PLAISIR AVANT TOUT

Je retrouve de bonnes sensations suite à un ravitaillement express en Suisse (Champex-Lac, km 123) et sur les deux ascensions suivantes. Au Col des Montets, j’ai même la sensation de finir très fort. Je trottine et prends beaucoup de plaisir dans les derniers kilomètres. Mais les écarts sont faits et il est compliqué de gagner des places à ce moment de la course.

LA TEAM HOKA PLACÉ

Je termine donc 17ème (et 4ème français) de ce « championnat du monde d’ultra » en 22h43. Une place légèrement en-deça du top 15 visé, mais plutôt satisfaisant compte-tenu des sensations sur la fin de course et de cette blessure qui m’aura bien ralenti. Du côté des athlètes Hoka, on retrouve deux Américains dans le top 5. Jim Walmsley, actuel leader du classement mondial ITRA, a dynamité le début de course, avant de rencontrer un passage à vide entre La Fouly et Champex-Lac. Il est ensuit revenue comme un boulet de canon pour venir accrocher une belle 5ème place. Quant à Tim Tollefson, il réitère sa performance de l’an passé pour terminer 3ème !

Crédits photo : ©Peignée Verticale / HOKA ONE ONE

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